Chirurgie métabolique : traitement chirurgical du diabète de type 2

Rapport d’évaluation HAS – Chirurgie métabolique

 

Le développement de la chirurgie bariatrique dans la prise en charge des patients en situation d’obésité de grade II ou III (sévère ou massive), a permis d’observer des effets favorables sur la régulation du métabolisme glucidique avec, notamment, l’observation de rémissions de diabète de type 2 (DT2) chez certains patients.

Ceci a conduit à l’émergence du concept de traitement chirurgical du DT2, désigné par le terme « chirurgie métabolique ».

L’HAS a évalué dans ce travail la chirurgie métabolique, pour les patients atteints de DT2 et qui présentent une obésité de grade I (IMC compris entre 30 et 35 kg/m2) ou un surpoids (IMC compris entre 25 et 30 kg/m2).

 

Après plusieurs mois d’évaluation, le 06 octobre 2022, l’HAS publie son rapport « chirurgie métabolique : traitement chirurgical du diabète de type II »

 

Les conclusions de la HAS sont les suivantes :

Les patients atteints de diabète de type 2 avec une obésité de degré I (IMC compris entre 30 à 35 kg/m2) et dont les objectifs glycémiques individualisés ne sont pas atteints, peuvent accéder à la chirurgie métabolique.

Une prise en charge médicale diabétologique et nutritionnelle, bien conduite d’au moins 12 mois, conditionne l’orientation vers la chirurgie métabolique. Une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) incluant un diabétologue doit permettre de décider de réalisation de la chirurgie métabolique.

Les techniques : l’anneau périgastrique ajustable, la gastrectomie longitudinale, le court-circuit gastrojéjunal de Roux-en-Y peuvent être proposées. Il n’y a pas à ce stade d’élément qui permettrait de privilégier une de ces trois techniques.

Les contre-indications de la chirurgie bariatrique et de la chirurgie métabolique sont les mêmes.

 

L’HAS précise le 12 octobre que la chirurgie métabolique comme traitement du diabète de type II représente une option de dernier recours pour les patients en obésité de degré I dont le diabète n’est pas contrôlé.